Le coup de gueule de Michel-Edouard Leclerc sur les produits « non essentiels »




Le patron du réseau E. Leclerc a poussé un coup de gueule retentissant sur Facebook pour protester contre la fermeture des rayons de produits « non essentiels ». Une liste « pas claire » selon Michel-Edouard Leclerc.



Une liste complexe de produits non essentiels

« C'est le bordel », affirme crument Michel-Edouard Leclerc dans un billet publié sur sa page Facebook. Le patron des magasins Leclerc proteste contre la fermeture des rayons de produits « non essentiels » : les grandes surfaces avaient jusqu'à mercredi 4 novembre pour en interdire l'accès. « Dans tous les hypers de France, des milliers de produits doivent en 2 jours être retirés des rayons », écrit-il. Or, la liste de ces produits n'est pas claire : « on nous donne un jour pour tout re-ranger (alors que tout marchait selon les règles et sans incidents sanitaires) », objecte-t-il.

La mesure a été prise par le gouvernement pour ne pas pénaliser les petits commerces qui n'ont pas eu d'autre choix que de fermer complètement. La présence dans les rayons des super et hypermarchés de ces produits non essentiels en vente libre constitue une entorse à la concurrence. Mais « plutôt que de laisser ouvrir d'autres commerçants, la justice passait par la fermeture de nombreux rayons des hypers ! », s'insurge Michel-Edouard Leclerc.

Rayons entiers recouverts de plastique

Cette fameuse liste a été publiée mardi 3 novembre matin. Les pouvoirs publics autorisent la vente de produits alimentaires, de journaux et de papeterie, de matériaux de construction, de quincaillerie, ainsi que les produits d'hygiène, de toilette, d'entretien et les produits de puériculture. Les grandes surfaces sont autorisées à accueillir du public, mais uniquement pour les activités autorisées. Ce qui donne ces images saisissantes de rayons entiers recouverts de plastique ou avec des panneaux d'interdiction, très partagées sur les réseaux sociaux.

La grande distribution sera tenue de distribuer ces produits et uniquement ceux-là durant la durée du confinement, à moins que les choses évoluent dans moins de deux semaines en raison de la « clause de revoyure » avec les commerçants. Michel-Edouard Leclerc finit son message en saluant ses employés et adhérents, ainsi qu'à la concurrence. Tout le monde va devoir « chambouler, en quelques heures et sur la base d'un décret à l'encre à peine sèche, des centaines de rayons partout en France ».


5 Novembre 2020
Tags : distribution